Je fais du corps dévêtu mon champ d'expression privilégié.
Le modèle vivant est une source inépuisable d’exploration, mettant en valeur le sacré de l'instant.
Je capte le vivant, la beauté, lʼinattendu.
Je travaille à atteindre le plaisir de la « libération picturale ».
Lʼexpressivité et le ressenti émotionnel sont primordiale, tout autant que je me fie à « lʼélan de ma main », ressentir sur ce qui se dégage de moi et surtout du modèle.
Par le travail de la ligne et le tumulte des idées, apparaissent sur le papier les formes de ma pensée.
De telle sorte que, dans le chantier du dessin, le repentir, le déjà tracé, fonctionne comme une « écriture préalable ».
Il ne sʼagit non pas de dessiner les contours mais ce qui échappe au contour, le mouvement secret, la cassure, le tourment, lʼinattendu. Par le dessin, je veux dessiner ce qui est invisible à lʼœil nu. Le dessin, cʼest le droit au tumulte.
Par la rapidité d'exécution, je tente de fixer l'instantanéité d'un mouvement et rendre apparente la puissance primitive de l'instinct.
Copyright © 2010 Eléonore Sieulle
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